Justice et leur voyage intemporel avec l’album « Woman »
Lorsque l’on parle de musique électronique française, certains noms ressortent inévitablement du lot. Parmi ces icônes, Justice, composé du duo Gaspard Augé et Xavier de Rosnay, se distingue par sa capacité à fusionner le rock, la funk et l’électronique dans une harmonie enivrante. Après leurs succès retentissants avec les albums « † » (Cross) et « Audio, Video, Disco », ils reviennent sur le devant de la scène en 2016 avec « Woman », un album qui rappelle à la fois l’essence de Justice tout en explorant de nouveaux territoires musicaux.
Dès la pochette, « Woman » intrigue. L’artwork montre le logo de Justice, ce fameux crucifix, inséré au centre d’une forme qui ressemble à la silhouette d’un buste féminin. Ce design, minimaliste et puissant, est le reflet parfait de la musique contenue à l’intérieur : à la fois douce, énergique et complexe.
La première piste, « Safe and Sound », nous plonge directement dans l’ambiance. Les cordes discos, le groove omniprésent et les voix célestes donnent une impression de s’envoler. C’est une ouverture d’album qui promet beaucoup et qui place la barre haute pour la suite. Et Justice ne déçoit pas.
Avec « Pleasure », le duo rappelle l’essence même de leur son : des guitares électriques, des basses puissantes et une mélodie vocale qui vous emporte. Le morceau semble parler d’intimité, de proximité et de la quête du plaisir, thèmes qui semblent s’intégrer parfaitement à l’album.
« Alakazam ! » nous rappelle à quel point Justice maîtrise l’art de construire une piste. Commencée comme une simple boucle rythmique, elle s’intensifie progressivement pour devenir une explosion électronique, tout en gardant un pied fermement ancré dans la disco-funk.
Mais c’est peut-être « Fire » qui capture le mieux l’esprit de « Woman ». Avec ses synthés chaleureux et ses voix féminines (avec la participation de la chanteuse Romuald), c’est un hymne qui vous donne envie de prendre la route, les cheveux au vent, et de rouler sans destination précise.
Une des grandes forces de « Woman » est sa capacité à mélanger des moments d’extase pure avec des interludes plus contemplatifs. « Stop » et « Chorus » en sont de parfaits exemples. Le premier est un voyage spatial avec des sonorités presque célestes, tandis que le second, avec ses boucles répétitives, crée une sorte de transe méditative.
Le duo n’a jamais eu peur d’explorer de nouveaux terrains musicaux, et « Randy » en est la preuve. C’est un morceau épique de près de 7 minutes qui évolue constamment, alternant entre des moments de calme et des crescendos d’énergie brute.
L’album se termine avec « Close Call », une piste presque méditative qui donne l’impression de flotter dans l’espace. C’est une fin parfaite pour un album qui est un véritable voyage sonore, un voyage qui évoque à la fois la nostalgie, l’amour, la passion et la découverte.
En rétrospective, « Woman » est un testament de ce que Justice fait de mieux. Ils prennent des éléments de divers genres musicaux et les fusionnent pour créer quelque chose d’unique, quelque chose qui transcende les étiquettes et les genres. L’album est une célébration de la musique dans son ensemble, de ses racines disco-funk jusqu’aux sommets de l’électronique moderne.
À travers « Woman », Justice rend hommage aux femmes, à leur force, leur grâce et leur beauté, tout en créant une œuvre d’art qui parle à tout le monde, indépendamment du sexe, de l’âge ou de la background culturel. C’est la preuve que la musique est un langage universel, capable de toucher chacun d’entre nous en plein cœur.
En conclusion, « Woman » est plus qu’un simple album. C’est un voyage, une expérience, un chef-d’œuvre moderne. Justice confirme, une fois de plus, qu’ils sont des maîtres incontestés de la musique électronique, capables de repousser les limites et de nous surprendre à chaque fois. Pour tous ceux qui cherchent à s’évader, à ressentir et à vivre pleinement la musique, « Woman » est une destination incontournable.