Anthem Of The Sun (VMP Club Edition)
Grateful Dead (vinyle neuf)

Album vinyle neuf disque 33 tours, Anthem Of The Sun de Grateful Dead, édition Club Vinyl Me Please, vinyle de couleur orange et jaune, maison de disque Warner Records.

Note de version : Vinyle, LP, Album, Club Edition, Reissue, Remastered, Stereo, Orange / Yellow Splatter, 180g, Gatefold, US, janv. 2023.

Code : E121

Vendu avec cadre vinyle neuf, cadre en ABS injecté, système breveté Easy Frame®, fabriqué en France, insérez puis récupérez votre disque en quelques secondes pour l’écouter.
Vitre en plexiglas haute qualité optique.
Dimensions du cadre : 38 x 38 x 2 cm.

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Anthem of the Sun : L’Expérimentation Sonore du Grateful Dead

Sorti en 1968, Anthem of the Sun est le deuxième album du Grateful Dead et une véritable odyssée sonore. Connu pour son approche radicalement novatrice de la production musicale, cet album marque un tournant dans la carrière du groupe et dans l’histoire du rock psychédélique. En fusionnant enregistrements en studio et captations live, le Dead crée une expérience immersive et singulière, reflet de leur style scénique unique et de leur penchant pour l’expérimentation musicale.

Genèse et Contexte

Lorsque Anthem of the Sun voit le jour, le Grateful Dead est encore un groupe en pleine évolution, cherchant à dépasser le cadre traditionnel du rock. Leur premier album, The Grateful Dead (1967), est un disque relativement conventionnel, enregistré rapidement pour Warner Bros. avec un son direct inspiré du blues et du folk-rock. Mais le groupe ressent le besoin d’explorer de nouvelles voies et d’insuffler plus de liberté à sa musique.

Sous la direction du claviériste Tom Constanten et du producteur David Hassinger (qui quittera le projet en raison des exigences du groupe), le Dead adopte une approche inédite pour Anthem of the Sun. Plutôt que de se limiter à des sessions studio classiques, ils décident d’incorporer des enregistrements de leurs concerts, mixant ainsi des performances en direct avec des pistes studio. Cette idée ambitieuse donnera naissance à un album hybride, où chaque morceau est une mosaïque sonore assemblée à partir de plusieurs versions.

Une Expérience Sonore Unique

L’un des aspects les plus fascinants de Anthem of the Sun est sa construction sonore. Plutôt que de présenter des morceaux linéaires, le Dead adopte une approche collage, utilisant des techniques d’overdubbing, de superposition et de manipulation sonore pour créer une expérience quasi cinématographique.

Des extraits de concerts enregistrés entre 1967 et 1968 à divers endroits – notamment à San Francisco, Los Angeles et New York – sont mixés avec des parties capturées en studio. Cette fusion permet au groupe de préserver l’énergie brute de leurs prestations live tout en profitant des possibilités offertes par le travail en studio.

Jerry Garcia, guitariste et figure centrale du groupe, compare la construction de l’album à celle d’un tableau impressionniste, où chaque touche de couleur est soigneusement placée pour créer une image globale cohérente. Le résultat est un voyage auditif hallucinatoire qui reflète l’esprit du mouvement psychédélique de la fin des années 60.

Analyse des Titres

L’album compte cinq morceaux principaux, chacun démontrant une approche différente de l’expérimentation sonore et de l’improvisation.

« That’s It for the Other One »
Ce titre d’ouverture est une suite en plusieurs parties qui commence par une section chantée par Bob Weir, inspirée de Ken Kesey et des Merry Pranksters, avant de se transformer en un passage instrumental frénétique et répétitif. Cette pièce illustre bien la fusion entre les différents enregistrements live et studio.

« New Potato Caboose »
Composé par Phil Lesh et Robert Petersen, ce morceau est emblématique du style du Dead, avec ses harmonies riches et ses arrangements complexes. Il comporte des transitions soudaines entre différents climats sonores, mettant en valeur les talents instrumentaux du groupe.

« Born Cross-Eyed »
Un des morceaux les plus courts et les plus concis de l’album, cette composition de Bob Weir se distingue par son rythme irrégulier et son jeu de guitare dissonant. C’est l’un des morceaux les plus avant-gardistes du disque.

« Alligator »
Coécrit par Ron « Pigpen » McKernan, ce titre commence comme un blues marécageux avant de se déployer en une improvisation débridée. Le jeu de batterie de Bill Kreutzmann et Mickey Hart, utilisant des percussions exotiques, donne une dimension tribale à l’ensemble.

« Caution (Do Not Stop on Tracks) »
Inspiré par le rhythm and blues, ce morceau de clôture est une jam frénétique dominée par l’orgue et l’harmonica de Pigpen. Il incarne parfaitement l’esprit libertaire et improvisé du Dead.

Un Album Révolutionnaire

Si Anthem of the Sun n’a pas rencontré un succès commercial immédiat, il est aujourd’hui reconnu comme une pierre angulaire du rock psychédélique et un exemple précoce d’expérimentation en studio. Il préfigure le travail plus abouti du groupe sur des albums comme Aoxomoxoa (1969) et Live/Dead (1969), et démontre leur capacité à transcender les formats traditionnels de l’industrie musicale.

L’album est aussi important car il marque l’intégration officielle de Mickey Hart à la batterie, solidifiant la configuration à deux batteurs qui deviendra l’une des signatures du groupe.

En définitive, Anthem of the Sun est une expérience unique qui reflète la philosophie du Grateful Dead : une musique en perpétuelle mutation, vivante et insaisissable. Il constitue un témoignage fascinant de la liberté créative des années 60 et reste une œuvre majeure pour les amateurs de rock psychédélique et de musiques improvisées.